Titre original | Roverandom |
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Édition réalisée par | Wayne Hammond et Christina Scull |
Publication | 1998 |
Éditeur | HarperCollins |
Titre français | Roverandom |
Éditeur français | Christian Bourgois |
Publication française | 1999 |
Traducteur | Jacques Georgel |
par Laura Martin-Gomez
L’ouvrage a été publié de façon posthume en 1998 par deux chercheurs américains, Christina Scull et Wayne G. Hammond. Leur édition consiste en une introduction extrêmement bien documentée traitant du conte lui-même et des illustrations qui l’accompagnent – dont certaines sont reproduites en couleur et en noir et blanc sur les couvertures de l’ouvrage, à l’intérieur et à l’extérieur. Quelques notes en fin d’ouvrage permettent d’éclaircir certaines références obscures ou personnelles faites par Tolkien au fil du récit, ce qui complète l’érudition de cette édition. Le conte a été traduit par Jacques Georgel et publié en français en 1999 chez Christian Bourgois.
Mais de quoi parle donc Roverandom ? L’histoire suit un schéma assez simple et familier d’un personnage, Rover, à qui il arrive des aventures plus ou moins similaires et plus ou moins initiatiques, d’abord sur la lune puis sous la mer. Mais reprenons depuis le début, Rover est un petit chien anglais qui s’amuse dans son jardin avec sa balle, mais quand un vieux monsieur la lui prend il lui grogne dessus aussitôt et lui mord le fond du pantalon. Or, il se trouve que le vieux monsieur était le sorcier Artaxerxès ! Celui-ci transforme alors Rover en jouet pour le punir. Il est ensuite mis en vitrine d’un magasin puis acheté par une mère de famille pour l’offrir à son petit garçon. Rover parvient à s’échapper en tombant de la poche du petit garçon lorsqu’il va se promener sur la plage – évènement qui fait écho à la perte d’un jouet sur la plage par Michael Tolkien, second fils de l’auteur. S’ensuivent alors de grandes aventures : le petit Rover croise le chemin du magicien Psamathos qui lui rend la capacité à se mouvoir mais pas sa taille originelle et qui l’envoie sur le dos du goéland Cendré rejoindre le Lunehomme. Rover y rencontre le vieux sorcier et son petit lunechien ailé, lui aussi nommé Rover, ce qui amène notre petit héros à être rebaptisé Roverandom. Ils sympathisent et ils leur arrivent moult aventures dont la rencontre avec un grand dragon. Toutes les bonnes choses ayant une fin, Rover redescend sur terre pour demander à Artaxerxès de lui rendre sa taille originelle pour pouvoir rejoindre le petit garçon, qu’il aimait bien en fin de compte. Entre temps, Artaxerxès s’est marié avec une princesse sirène et Roverandom doit donc atteindre le fond des mers – en voyageant dans la bouche de la grand baleine Uin – où il vivra d’autres aventures en compagnie du petit merchien Rover de la sirène… Les choses se gâtent ensuite pour Artaxerxès dont la magie est un peu défaillante. Il est renvoyé des mers après son incapacité à traiter la question des perturbations causées par le Serpent-de-mer. Et Roverandom, qui n’a toujours pas obtenu d’être rendu à sa taille normale, croit pendant un court instant qu’il ne pourra jamais l’être car tout le matériel de magie du sorcier a été détruit. Heureusement sa femme avait gardé un petit pochon contenant la poudre qui permet d’inverser le sort jeté sur notre héros. Roverandom redevient chiot – un peu plus grand tout de même ! – et rejoint le petit garçon qui retrouve ainsi un véritable chien au lieu d’un jouet !
Ce conte d’une centaine de pages est particulièrement facile d’accès et plutôt agréable à lire, drôle et malicieux. De nombreuses références un peu érudites ou très spécifiquement britanniques ponctuent la lecture, mais le lecteur peut faire le choix de les ignorer ou de se renseigner rapidement à la fin de l’ouvrage grâce aux notes de Scull & Hammond. En bref, une lecture qui apportera bonheur aux petits comme aux grands…
oici un conte inédit. Roverandom a été écrit en 1925 pour consoler d'un « gros chagrin » le jeune Michael Tolkien qui, en jouant sur la plage, avait perdu son jouet, un petit chien. À partir de cet épisode assez banal, son père a imaginé l'histoire d'un chien réel qui connaît d'extraordinaires aventures pour s'être montré insolent envers un magicien.
es aventures canines, sur les deux faces de la lune puis au fond de la mer, en compagnie d’un goéland, de deux autres chiens, d’une baleine, d’une sirène et d’un serpent de mer, sans compter deux autres magiciens pas ordinaires du tout et… Michael Tolkien, sont un enchantement pour l’esprit des enfants et aussi de ceux qui ne sont plus des enfants, mais trouveront plaisir à se baigner dans l’inspiration si fraîche d’un auteur consacré.